• Une rentrée scolaire compliquée (5 septembre 2011)

    Tarn

     

    Ce lundi 5 septembre, plus de 65 000 élèves ont fait leur rentrée dans le département du Tarn, dont près de 30 000 dans les écoles maternelles et élémentaires. Mais avec la réduction annoncée du nombre d’enseignants, syndicats enseignants et associations de parents d’élèves s’alarment.

    Une rentrée scolaire compliquée (5 septembre 2011)
    (Illustration maressourcerie.fr)

     
    28 à plus de 30 enfants en maternelles, des classes de 6e surchargées et une grève dès la rentrée à Lavaur. Avec l'absence de recrutement d'aides administratifs et d'auxiliaires de vie scolaire, la rentrée s'annonce effectivement « compliquée ».

    Mardi dernier, la première réunion de rentrée entre les représentants syndicaux et Éric Tournier, inspecteur d'académie, avait donné le ton . Éric Tournier a annoncé qu'il n'y aurait aucune embauche d'aides administratifs après avoir promis 130 recrutements, en juin, aux parents du réseau des défenseurs de l'école.

    Face aux syndicats enseignants, Éric Tournier a précisé que les personnes en fin de contrat ne seraient pas remplacées et que les embauches promises étaient gelées. Les auxiliaires de vie scolaire, chargés d'accompagner les élèves handicapés, ne sont maintenus que pour 6 mois sans nouveaux recrutements prévus. « C'est à la limite de la malhonnêteté. Les directeurs d'école vont tomber de haut » s'insurge Yves Chapron, responsable départemental de l'UNSA 1er degré. « Dans la plupart des écoles, les directeurs ont des décharges partielles. Sans aide administrative, qui va répondre au téléphone, qui va ouvrir les portes ? »

    « On a le même nombre d'enfants scolarisés qu'en 1984 mais, en 25 ans, on a perdu 140 enseignants dans le Tarn » renchérit Robert Couffignal, secrétaire départemental de la F.S.U., principal syndicat d’enseignants.

    Tensions à Lavaur

    Parmi les points chauds, la rentrée dans les écoles de Lavaur s'annonce agitée avec, dès ce matin, les enseignants des trois écoles maternelles et élémentaires en grève. Elle sera même finalement reportée au lendemain. Selon les chiffres du Snuipp, les maternelles de la ville affichent d'ores et déjà une moyenne de 29 enfants par classe, voire 30,75 aux Clauzades. Ainsi que des effectifs qui explosent au collège, en classe de sixième. A midi, une centaine de parents ont organisé un pique-nique revendicatif devant la mairie de Lavaur. Du jamais vu dans le Tarn.

    Tanus, Marie Curie et Louisa Paulin à Saint-Juéry, Jean-Jaurès à Cagnac,… la liste des maternelles où les effectifs atteindront et dépasseront les 28 élèves par classe n'en finit pas de s'allonger. La maternelle Louisa Paulin à Albi risque d'ores et déjà de dépasser les 30 enfants par classe.

    Appel unitaire à la grève le 27 septembre

    A Graulhet, le dispositif de « réseau éclair », ex-réseau d'éducation prioritaire, était déjà loin de faire l'unanimité, que ce soit à l'école ou au collège. Le rattachement au réseau de l'école de l'Albertarié, mais avec un délai d'un an avant l'application du seuil protégé à 25 élèves, ne devrait pas arranger les choses.

    « Ce que le maire de Graulhet découvre, c'est qu'il n'y aura pas le nombre suffisant de postes pour accueillir les deux ans… » résume Yves Chapron.

    « Le budget qui arrive sera le même que l'an dernier. On était déjà à l'os, je ne sais pas ce qui va rester à rogner l'an prochain » conclut Robert Couffignal. L'inspecteur d'académie souhaite réunir le même jour, jeudi 8 septembre, le conseil départemental de l'éducation nationale et le comité technique paritaire pour entériner ses décisions. « On veut bien être une instance paritaire s'il y a quelque chose à discuter. Sinon, ce n'est pas la peine d'y aller » estime pour sa part Yves Chapron. Éric Tournier a évoqué sa présence au lycée Clément-de-Pémille le jour de la rentrée. Il peut compter sur le comité d'accueil.

    Peu de marge d'ajustement

    10 ouvertures, 25 fermetures, 4 postes en réserve pour les ajustements : telle était la situation prévue à la sortie, en juin. En l'absence de financement des formations l'an dernier, 5 postes d'enseignants spécialisés restent vacants et pourront au moins servir à combler quelques manques. Sur ce tableau bien noir, Éric Tournier a maintenu le dispositif mis en place par Michel Azéma, son prédécesseur, pour assurer un accompagnement aux jeunes enseignants qui se retrouveront en poste sans formation.


    (Source : d'après l'article publié le 5 septembre 2011 sur ladepeche.fr et l'article publié le 2 septembre 2011 sur letarnlibre.com.)

     


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