Midi-Pyrénées

Météo France lance un bulletin d'alerte aux orages et place en vigilance orange trente-trois départements (dont le Tarn) de mardi 12 juillet 10h00 à mercredi 13 juillet 6h00.

Des orages pouvant être localement violents, accompagnés de fortes rafales de vent (jusqu'à 100 km/h), de grêle et d'abondantes averses de pluie (de l'ordre de 30 à 50mm en 1 à 2 heures), sont attendus aujourd'hui et dans la nuit prochaine sur un axe allant des Pyrénées au Nord-Est.

S'étirant tout d'abord du nord de l'Aquitaine aux Pays de la Loire, la zone orageuse se décalera lentement vers l'intérieur du pays au cours de la nuit de mardi à mercredi, tout en se réactivant dans le Sud-Ouest mardi à partir de 17h.

Météo France précise que, ce mardi, le temps deviendra de plus en plus lourd sur le Sud-Ouest. En cours d'après-midi, des orages localement violents se développeront sur le sud de l'Aquitaine et l'ouest de Midi-Pyrénées, puis remonteront vers le nord-est et s'étendront en début de soirée sur l'est de Midi-Pyrénées et le Limousin. Une atténuation progressive est attendue par l'ouest en début de nuit, mais des pluies à caractère orageux devraient perdurer jusqu'en fin de nuit sur l'est de Midi-Pyrénées et l'est du Limousin.

La plus grande vigilance s'impose, notamment sur les routes du Tour de France qui traverse aujourd'hui et demain notre département.

Eclairs sur Albi dans la nuit du 12 juillet 2011
(photo Aguante)

(source : SuperRapace)

Complément du mercredi 13 juillet 2011 :

Météo France a levé, ce mercredi matin, la vigilance orange aux orages. Au final, ceux-ci ont été plus tardifs que prévu et moins violents qu'annoncé.

Dans le Tarn, il a plu abondamment pendant près de trois quarts d'heure, en soirée vers 21h30, ainsi qu'au cours de la nuit.

Dans l'ouest toulousain, une maison a pris feu à Fonsorbes suite à un impact de foudre. La foudre s'est également abattue sur un pylône électrique haute tension à Portet-sur-Garonne. En Ariège, dans l'Aude, dans le Lot et Lot-et-Garonne, les terres ont été bien arrosées mais peu de dégâts sont à déplorer.

Quelques averses sont encore attendues dans la matinée. C'est autant de pris pour les cultures et les jardins !

Eclairs dans la nuit albigeoise vers 22h00 le 12 juillet 2011
(photo Cyclone30)

Complément du jeudi 14 juillet 2011 :

Une information publiée sur ladepeche.fr nous apprend qu'une "mini tornade" et un orage de grêle se sont abattus sur les communes d'Arfons et Les Cammazes (au sud-est de Revel, dans la Montagne noire), dans la nuit de mardi 12 à mercredi 13 juillet.

Pris individuellement, l'ampleur des dégâts ne semble pas énorme. Quoiqu'il conviendra sans doute de tirer les bilans une fois les nettoyages effectués et les experts passés. En revanche, la somme des dégâts se révèle significative. À tel point que les maires des communes concernées ont d'ores et déjà pris attaches auprès du sous-préfet pour obtenir un classement de catastrophe naturelle.

La traîne de la tornade s'est abattue sur Les Cammazes puis sur Arfons vers 22 h 30. Une pluie de grêlons parfois gros comme des œufs de poule a brisé une multitude de fenêtres de toit, vérandas, fenêtres, pare-brises et lunettes de voitures ; ils ont enfoncé les carrosseries de dizaines de véhicules ; ils ont fait exploser des parties de toits, en particulier ceux en éverite ; ils ont déchiré nombre de tentes au camping La Rigole des Cammazes ou encore du centre de vacances RATP ; ils ont mis à terre les tunnels de plusieurs serres ; ils ont laminé les jardins et les sous-bois.

Arbres déracinés

Plusieurs garages, combles et greniers, voire habitations, ont été inondés. Quelques arbres ont chuté sur les routes, dont un énorme frêne et un platane sur la D12, direction Carcassonne.

À Arfons, où le maire Alain Couzinié a dû rentrer de villégiature dans la nuit, le secteur le plus touché est situé à 3 km du village, hameau Les Escudiés, dont le lieu-dit Plaisance ou « camp des harkis » où l'on dénombre 17 maisons. Dirigés par le lieutenant Jean-Paul Escande, 25 pompiers des casernes de Dourgne, Sorèze, Labruguière et Castres ont procédé à l'installation de plus de 1 000 m2 de bâches. Une dame âgée a été relogée.

Un peu plus bas, dans le secteur de Pierron, un arbre trois fois centenaire s'est abattu sur la maison de Lucile et Jean Vaquer et l'éleveur Norbert Andrieu a vu la toiture de son étable transpercée. La salle des fêtes et le foyer des jeunes ont été inondés. « Je vous jure que c'est un joli village sous le soleil, lance le maire. La preuve, nous comptons 130 habitations principales et le double en secondaires. »

Aux Cammazes, 200 vacanciers n'ont pas rigolé au camping La Rigole, surtout ceux qui étaient sous des tentes ! Un groupe de 20 enfants de 8 à 13 ans d'Aulnay-le-Château a été rapatrié sur la ferme d'En Gout et ses yourtes, tout comme une famille en randonnée à dos-d'âne. Quelques familles ont dû tout simplement plier bagages. 80 enfants du centre de vacances de la RATP ont trouvé refuge dans des bâtiments en dur. Plus de 20 propriétaires ont fait connaître des dégâts auprès du maire Jacques Albarel. « La salle des fêtes a été réquisitionnée pour faire sécher linges et tentes, indique ce dernier. 45 mm d'eau sont tombés en 15 minutes ! Du jamais vu depuis au moins 1976. »

(Source : d'après l'article publié le 14 juillet 2011 sur ladepeche.fr.)

 À Mazamet et Aussillon, les pompiers ont dû intervenir plus de 60 fois pour des toitures endommagées, des locaux, caves et sous-sols inondés. Les services techniques de la mairie comme ERDF étaient sur le pont. Des grêlons de la taille de balles de ping-pong, emportés par de violentes bourrasques de vent, ont dévasté les cultures, les potagers, les squares et jardins de la ville. Il n'y a eu aucun blessé, mais quel « bombardement » ! Un habitant d'Aussillon-village raconte : « Je rentrais de mon travail à Albi vers 22 heures. Le ciel était menaçant mais il y avait un léger vent d'autan. Je me suis dit qu'on allait y échapper. Et puis tout à coup le vent a tourné et la grêle s'est abattue. » En début d'après-midi, les Mazamétains étaient  même privés de télévision, alors que le Tour de France passait dans le département...

St-Joseph : pieds dans l'eau

Dans la rue Meyer, à la maison de retraite Saint-Joseph, c'est Bruno Marten, le directeur, qui dit son désarroi : « La rue Meyer s'est transformée en torrent, débordant alors de la chaussée et envahissant par les soupiraux entièrement tous les sous-sols. L'éclairage de secours s'est mis en marche posant la question de l'évacuation d'une centaine de résidents. Le phénomène est le même qu'en 1999, et depuis rien n'a été fait. Les exutoires des issues des escaliers de secours ont explosé sous l'effet de la grêle ; les dégâts sont importants. » Bruno Marten, dirigeant l'Ehpad depuis des années, est découragé : « Les budgets diminuent, le personnel est en effectif insuffisant, il faut qu'on nous aide. » En fin de matinée, les pompiers s'activaient toujours au pompage des sous-sols.

(Source : d'après l'article publié le 14 juillet 2011 sur ladepeche.fr, photo 1 DDM / R.G, photo 2 saint-joseph.asso.fr.)

Complément du dimanche 17 juillet 2011 :

Ce sont déjà plus d'une trentaine d'habitants des Cammazes qui sont venus en mairie faire une déclaration de dégâts dûs à l'orage qui s'est produit mardi dernier, vers 22 h 30. Dès le lendemain matin, un PC d'urgence a été installé à la mairie. Les services de la préfecture, de la sous-préfecture, de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers ont été en permanence tenus au courant de l'évolution de la situation.

Mercredi matin, une cinquantaine de campeurs dont les tentes avaient été déchirées, ont été recueillis à la salle polyvalente qui a été réquisitionnée pendant deux jours. Mercredi après-midi, 18 jeunes d'Onet-le-Château, dans l'Aveyron, étaient accueillis en urgence à la salle polyvalente et, à la demande du maire, la Croix-Rouge a installé 18 lits et couvertures pour la nuit et mis à disposition tables et cuisine pour le repas.

Dans la commune, une vingtaine d'habitations ont subi des dégâts dus à l'eau et au vent, une trentaine avec la grêle et la glace, une vingtaine de voitures avec des impacts de grêle et certains pare-brise cassés. Au lotissement, quelques maisons ont été traversées par une coulée de boue et de cailloux. Les vasistas, Velux et autres vérandas n'ont pas résisté longtemps, le centre équestre et le centre RATP ont été touchés. Dégâts agricoles également avec une exploitation de petits fruits entièrement ravagée.

Côté route, l'ensemble de la voirie communale, y compris dans le village, a subi de très gros dégâts. La route de Durfort s'est effondrée sur une partie au lieu dit «Plan Perdu». Une procédure d'état de catastrophe naturelle a été demandée par le maire Jacques Albarel auprès de la préfecture en espérant un classement de la commune. Le premier magistrat tient à remercier, pour leurs interventions rapides, les services préfecture et sous-préfecture, la protection civile et la Croix-Rouge ainsi que pompiers et gendarmerie pour leur appui permanent.

(Source : d'après l'article publié le 17 juillet 2011 sur ladepeche.fr.)